Atteindre l’âge de la retraite nous bascule dans une phase de vie patrimoniale qu’il est nécessaire de préparer le plus tôt possible. Aujourd’hui, Le concept de la Retraite charrie une foultitude d’idées reçues et de vieux reflex qu’il conviendra dans les prochains mois de reconsidérer.
La Loi PACTE de 2019 à permis la création d’un nouvel outil d’épargne retraite alliant les qualités de plusieurs anciens produits. Ainsi, le PER devrait rencontrer un franc succès, et permettre aux actifs d’aujourd’hui de mieux préparer leurs retraites de demain.
La génese de nos systèmes de retraite par répartition puis capitalisation
En matière de gestion de patrimoine, la retraite compte parmi les évènements fondamentaux, au même titre que le mariage ou la naissance d’un enfant. L’Homme a pris conscience de cette nécessité à organiser sa survie financière depuis plus de 130 ans.
Les systèmes de retraite par répartition ont souvent été créés dans le Monde à la suite d’un évènement grave (guerre, crise financière) dont les conséquences privaient une fraction de la population d’une retraite décente, obligeant les pouvoirs publics à agir. En Allemagne, le premier système est mis en place en 1889 par le chancelier Otto Von BISMARCK face à la fulgurante montée des Socialistes, et aux Etats-Unis, ce sera suite à la crise de 1929.
En France, le régime de Vichy en 1941 introduit l’allocation aux vieux travailleurs et le minimum vieillesse, mais ce sera finalement après la libération, le 26 avril 1946, que sera créé plus officiellement le système de retraite par répartition, puis les régimes de base, que nous connaissons.
Aujourd’hui, ces systèmes sont malades. Ils souffrent d’un déséquilibre démographique due notamment à l’allongement de la durée de la vie, du marché du travail et de son chômage structurel, de l’allongement de la durée moyenne des études, et de la baisse des taux qui ne suffisent plus à assurer la pérennité financière du système.
Depuis le milieu des années 50, nous avons cherché à panser les maux de nos régimes de retraite par répartition. En 1956, la vignette automobile est créée pour financer le Fonds Nationale de Solidarité, et dix ans plus tard sera créé la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse à la Sécurité Sociale.
Malheureusement, le chômage des jeunes est grandissant dans les années 70 et les pouvoirs politiques aggraveront le déséquilibre du système par répartition de nos caisses de retraite en instaurant le dispositif de pré-retraite en 1972, puis la retraite à 60 ans en 1982 par la Loi Auroux sous la présidence de François Mitterrand. Depuis, le mal est fait et les déficits se creusent.
En 1993, la réforme Balladur tente de sauver le système en augmentant les durées de cotisations, en changeant le mode d’indexation des pensions de retraite et en créant une décote pour chaque trimestre manquant. Deux ans plus tard, le Plan Juppé vise à réformer les régimes spéciaux et plonge la France dans une des pires crises sociales de ces 50 dernières années qui mènera à l’échec cette démarche.
Entre-temps, les systèmes de retraite par capitalisation individualisés commencent à voir le jour. Le 11 Février 1994, est promulguée la Loi Madelin offrant la possibilité aux travailleurs non-salariés (TNS) de déduire de leurs revenus imposables, les sommes qu’ils choisiront chaque année d’épargner pour se générer individuellement une rente retraite. Ces contrats Madelin seront ensuite dupliqués à destination de tous par la réforme Fillon de 2003, avec la création du Plan d’Epargne Retraite Populaire (PERP) et aussi la création du Plan d’Epargne Retraite COllectif (PERCO) dans le cadre de l’épargne salariale au sein des entreprises.
A partir d’aujourd’hui, il nous semble sage de prioriser l’utilisation des outils d’épargne individuels pour assurer nos flux de revenus futurs, en compléments de nos régimes obligatoires. Ainsi, en s’appuyant sur les niches fiscales et sociales qui nous sont offertes, et sur la capitalisation de notre épargne durant notre vie active, nous devrions parvenir à sécuriser nos niveaux de vie.